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L’Architecture sans la forme.

 


L’architecture est au centre d’un maillage très complexe dessiné par différentes échelles, celle de la ville et celle de l’usage.
Le titre ne suppose pas que l’architecture n’a pas de forme, bien au contraire, seulement la forme n’est pas la cible principale de l’architecture, elle est la résultante de différentes positions prises vis-à-vis de contraintes données comme le contexte, l’économie de projet, la recherche spatiale, etc… L’architecture ne peut être belle que si la forme est une résultante de diverses recherches programmatiques, contextuelles, et d’usages. Lorsqu’elle devient l’objectif principal de conception, elle fait perdre à l’architecture la force qu’elle entretient avec l’ensemble des éléments constitutifs de ce maillage.

        Alvaro Siza précise à propos du design :
    « On dessine aujourd’hui bien des chaises qui semblent être autre chose. L’obligation d’être original et de faire différent conduit toujours à abandonner l’essentiel qui détermine l’objet. »

Il en est de même pour l’architecture, si elle se traduit par la pure recherche formelle s’affranchissant des genèses programmatiques et contextuelles, elle perd tout son intérêt, et devient une faiblesse dans son environnement.
On pourrait comparer l’architecture à un végétal. Le végétal est enraciné dans le sol qui a des propriétés qui déterminent l’espèce du végétal, il en est de même pour le climat. Les racines sont ses fondations.
La partie visible de l’architecture est la construction à proprement dit, les racines sont le contexte, l’histoire, l’usage, la culture. L’architecture devient ce qu’elle est car elle est ancrée dans un contexte socio-économique précis. Le végétal prend cette forme, élancé vers le ciel car il va toujours à la recherche de la lumière, sa forme est générée par une fonction vitale. Aussi, le végétal s’adapte à son environnement (un arbre contre un mur ne poussera pas comme un arbre au milieu d’un pré). La présence de l’architecture dans une ville, peut se comparer à la présence d’un végétal dans la nature. La force de la nature la rend sublime car elle est authentique et ne cherche pas à plaire, elle s’adapte parfaitement à son environnement.
L’architecture est tentaculaire.


 

 

 

 

 

 

 

Arbre Solanea.

Cet arbre a déployé des renforts extérieurs naturels  lui permettant de rester debout. Sa forme est donc issue d’un problème de qualité de sol qui ne lui a pas permis de s’enraciner correctement dans le sol, son espèce a donc trouvé ce principe de contrefort naturel. Sa forme n’est issue que de son adaptation à son environnement.



 

 

 

 

 

 

 

Cactaceae

Le cactus connu de tous tire ses formes du milieu dans lequel il se développe.
Issu des zones arides le cactus doit s’hydrater dans un environnement où la pluie se fait très rare, il a su développer un corps épais et spongieux de manière à accumuler de l’eau afin de pouvoir se la restituer pendant les périodes de sécheresse intense, pouvoir ainsi s’hydrater pour survivre.

 

 

 

 

 

 

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